Étudiants en médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique : depuis novembre 2019, ils savent à quoi ressemblera bientôt leur première année post-bac. Mais qu’en est-il des candidats en kinésithérapie ? L’organisme Prépa Vésale revient sur la réforme PACES 2020 en kiné.

La réforme des études de kinésithérapie exclue de la filière MMOP

« Mais où sont passés les kinés ? » demandait le magazine spécialisé Egora quelques jours après la parution au Journal officiel de l’arrêté du 4 novembre 2019 relatif à l’accès aux formations de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de maïeutique. Car comme son nom l’indique, si l’arrêté précise avec force détails la nature de la réforme des études de santé pour les filières MMOP (les initiales de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie), il élude totalement l’autre filière majeure incorporée depuis plusieurs années à la PACES : la kinésithérapie.

 

Pour expliquer cette absence, Egora s’est adressé à Hadrien Thomas, président de la Fédération Nationale des Étudiants en Kinésithérapie (FNEK). Ce dernier rappelait l’importance de différencier « les textes de loi et la réforme », mais aussi et surtout les professions médicales des métiers paramédicaux. Si les branches MMOP appartiennent à la première catégorie, la kinésithérapie, elle, s’inclut dans la seconde.

Comment devenir kiné à l’heure actuelle ?

À l’heure actuelle, il existe toujours trois grandes voies d’entrée pour les futurs masso-kinésithérapeutes de France :

  • via la PACES ou Première Année Commune aux Études de Santé (concerne la grande majorité des cas)
  • via une Licence 1 Science Technologie et Santé (STS)
  • via une Licence 1 Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS)

 

Au moment de la parution de l’arrêté, l’inconnu régissait encore les débats pour les aspirants kinés fraichement titulaires du baccalauréat. Le débloquement de la situation ? Il est fixé par le ministère de l’Enseignement supérieur au 20 décembre 2019 ; c’est la date où les procédures sur Parcoursup seront officiellement ouvertes pour la rentrée 2020.

Réforme PACES 2020 kiné : les mesures prises

Mais pas besoin d’attendre cette échéance pour voir émerger une grande tendance. Hadrien Thomas la résume en ces termes : « Ce serait une MMOP…K avec les mêmes voies d’entrées, les mêmes critères de diversité ». Autrement dit, le président de la FNEK s’attend à voir la filière kinésithérapie incorporée à la réforme concernant les médecins, pharmaciens, dentistes et sages-femmes. Une inclination confirmée par nos sources.

 

PASS ou L.AS : le passage obligatoire pour suivre des études de kiné

Concrètement, cette réforme verra donc (dès la rentrée 2020) passer ces étudiants :

  • soit par le PASS: comme la PACES, elle s’étalera sur une année d’études, traitera de matières liées à la santé, et exigera une très importante quantité de travail personnel
  • soit par une L.AS : à travers ces « Licences Accès Santé », les titulaires du baccalauréat inscrits dans une Licence auront la possibilité d’étudier, parallèlement à leur sujet d’études principal, des matières liées à la santé

Les aspirants kinés seront reçus sur dossier à la fin de l’année en fonction d’une moyenne qui sera établie par chaque faculté. Pour ceux qui n’auraient pas atteint la moyenne plancher, l’option d’un oral fait partie des pistes envisagées.

 

Le président de la FNEK apporte d’autres précisions. La première : « L’accès par la biologie ou STAPS serait toujours possible et intégré à la L.AS ». La seconde concerne les quotas mis en place pour établir le nombre de places accordées par filière d’accès : « Tout porte à croire que ce sera l’ARS qui sera intégrée dans la boucle », en étroite collaboration avec les IFMK. C’est toujours dans ces Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie que l’aspirant kiné suivra la formation lui permettant d’exercer son métier.

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