En 2020, la réforme des études de santé est entrée en vigueur pour tous les aspirants médecins, dentistes, pharmaciens, maïeuticiens et kinésithérapeutes. Dans toute la France, la Première Année Commune aux Études de Santé a disparu au profit à la fois d’une nouvelle première année appelée PASS et de Licences comprenant une option Accès Santé, les L.AS. Mais ce bouleversement s’est appliqué différemment dans le Bas-Rhin. L’organisme Prépa Vésale vous aide à tout comprendre de la réforme de la PACES à Strasbourg.

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Samedi 5 Oct. 2024

Réforme PACES : qu’était-il reproché à la Première Année Commune aux Études de Santé ?

Pour trouver le prologue de cette nouvelle réforme des études de médecine, il faut remonter au 18 septembre 2018.

Des étudiants concentrés pendant un cours en classe.

La réforme des études de santé et le plan Ma Santé 2022

C’est à cette date qu’Emmanuel Macron a prononcé son discours sur la transformation du système de santé. Baptisé « Prendre soin de chacun », il annonçait le plan Ma Santé 2022, une stratégie visant à proposer « une vision d’ensemble et des réponses globales aux défis auxquels est confronté le système de santé français ». Repenser « la manière dont on forme les soignants et dont on pense leurs carrières » figurait parmi les ambitions affichées.

Pourquoi le chef de l’État souhaitait une nouvelle réforme des études médicales

L’organisme Prépa Vésale a sélectionné les moments-clés de ce discours, qui ont motivé la nouvelle réforme PACES :

[…] Pour commencer, il faut pouvoir être sûr qu’on forme bien et suffisamment de médecins, pour cela, on ne peut pas se satisfaire du système actuel, il a une absurdité qui est un problème pour nous toutes et tous, parce qu’elle est lisible pour tous nos concitoyens.

 

Aujourd’hui, c’est un gâchis qui concerne chaque année 25 000 étudiants, 25 000 étudiants qui, du jour au lendemain, passent d’excellents lycéens à celui ou celle qui échoue pour la première, deuxième ou troisième fois à la première année, au même moment où nos concitoyens souffrent de difficultés d’accès aux soins […].

 

[…] Le numerus clausus sera donc supprimé pour cesser d’entretenir une rareté artificielle, et pour nous permettre de former plus de médecins avec un mode de sélection rénové […].

 

[…] Il y a dès aujourd’hui des étudiants qui souhaitent rejoindre des études de médecine ou des études médicales après quelques années passées dans d’autres filières universitaires, en sciences, en biologie, où ils ont acquis des compétences similaires et complémentaires, on exige aujourd’hui trop souvent qu’ils s’inscrivent en première année et repassent par les fourches caudines du bachotage et des concours, ce qui, là aussi, est absurde.

 

Dès la rentrée 2020, il n’y aura plus de concours à la fin de la première année, c’est-à-dire plus de PACES, cet acronyme, synonyme d’échec pour tant de jeunes. Demain, tous les étudiants inscrits en licence, quelle que soit leur spécialité, pourront rejoindre en deuxième, troisième ou quatrième année le cursus de médecine, et les ministres détailleront justement toutes les formations aux métiers de la santé qui seront ainsi rénovés, pour favoriser les passerelles entre les métiers, les enseignements communs […].

 

[…] À tous ceux qui pourraient voir dans cette réforme un renoncement à l’excellence tirée aujourd’hui du concours de fin de première année, je leur dis que ce parcours de formation restera sélectif, sera plus ouvert, plus vivant, attirera des profils plus variés et tout aussi excellents […].

Des étudiants en classe lèvent la main pour poser une question ou participer à la discussion.

Ce qu’implique la suppression du numerus clausus en médecine

Le président de la République en a formulé le souhait : la réforme devait mettre un terme au numerus clausus, autrement dit au décret étatique fixant la limitation du nombre de places ouvertes en 2ème année dans les différentes filières de santé. Émis chaque année, le numerus clausus rendait les études de santé particulièrement sélectives.

Une sélection opérée non plus par l’État mais par les universités

Est-ce à dire que la réforme de la première année de médecine a mis fin à cette grande sélectivité ? La réponse est non. Désormais, le nombre d’étudiants autorisés à accéder à la 2ème année de la filière MMOPK de leur choix (acronyme pour Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie) n’est certes plus fixé par l’État ; mais une limite demeure bel et bien, établie dorénavant par les universités. Ces facultés fixent à présent ces seuils en fonction :

  • de leur capacité d’accueil
  • des besoins de la région, déterminés grâce aux agences régionales de santé (ARS)

La fin du concours PACES au profit d’un nouvel examen écrit et oral

Comment s’y prennent désormais les universités, comme celle de Strasbourg, pour choisir qui, parmi les nombreux étudiants inscrits en faculté de santé, peut accéder aux études MMOPK ? À cet effet, l’ancien concours PACES a laissé place à des examens écrits qui vont :

  • élire directement les meilleurs candidats à la filière de leur choix
  • qualifier certains candidats à de nouveaux examens, oraux cette fois-ci
  • permettre à d’autres de poursuivre leurs études dans un autre cursus et de retenter d’accéder aux filières MMOPK une, voire deux années plus tard
  • disqualifier totalement les candidats les moins performants et leur imposer de choisir une autre filière d’études supérieures via Parcoursup

La réforme de la PACES à Strasbourg : pas de PASS, mais une mention Sciences pour la Santé

« À Strasbourg, on ne proposera pas de PASS, mais 11 Licences majeures santé », avait expliqué Jean Sibilia. « C’est ambitieux et moderne », avait observé le président de la Conférence des doyens de facultés de médecine.

Un étudiant prend des notes en utilisant un ordinateur portable.

Les objectifs de la Licence Sciences pour la Santé à Strasbourg

À l’Université de Strasbourg, l’accès aux études de santé ne se fait donc pas par le biais d’une filière PASS, comme c’est le cas dans la majorité des universités du pays, mais uniquement par celui d’une Licence portant la mention Sciences pour la Santé ou SpS. Sur son site internet, la faculté lie 3 objectifs à cette Licence :

  • le 1er : « donner une première formation en sciences de la santé »
  • le 2ème : « préparer à l’admission en études de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie »
  • le 3ème : « faciliter une poursuite d’études, en santé ou hors santé, pour les étudiants qui n’auraient pas été admis en études de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie »

11 nouveaux parcours pour accompagner la réforme PACES 2020 à Strasbourg

Toujours via la plateforme Parcoursup et uniquement via elle, le candidat souhaitant s’inscrire à Strasbourg en Licence Sciences pour la Santé doit désormais choisir entre 11 parcours différents. Chacun de ces parcours correspond à une matière mineure, qu’il devra suivre à côté de sa majeure dédiée à la santé :

  • Chimie
  • Droit
  • Mathématiques
  • Physique
  • Psychologie
  • Sciences de la Terre et de l’univers
  • Sciences de la vie
  • Sciences du sport
  • Sciences économiques
  • Sciences et technologie
  • Sciences sociales

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